Mystérieuse et charmante à la fois, l’étymologie du mot émeraude reste toujours incertaine. Pour certains, le nom littéraire viendrait d’une langue indienne, le sanskrit et pour d’autres de Perse, mais toutes les racines de cette pierre précieuse convergent dans un sens et signifierait « cœur de pierre ». Connue depuis de nombreuses années, voilà 5000 ans que l’Émeraude envoûte par ses caractéristiques fascinantes. Pierre aimée et plébiscité par la Reine d’Egypte Cléopâtre, qui offrait cette pierre à son effigie à ses sympathisants, toute l’imagination autour de ce cristal vert était vouée à grandir. Également utilisé par les Babyloniens comme monnaie d’échange, par Néron, dernier empereur romain comme un instrument optique ou décrit dans les récits légendaires du Moyen-âge comme possible composant du Saint-Graal, l’Émeraude à su parler d’elle et traverser les époques.

C’est cependant au XVIème siècle, avec l’essor des conquistadors espagnols, que cette pierre mystique arrive durablement et massivement en Europe. De toute forme et de toutes tailles, cette pierre unique et précieuse fait sensation dans le monde entier, et principalement dans la royauté. De nos jours, beaucoup de pièces royales et religieuses sont encore ornées d’Émeraudes. Connue et reconnue depuis la nuit des temps, l’Émeraude la plus célèbre à l’heure actuelle est celle du Devonshire. Avec ses 1384 carats issus de la mine de Muzo en Colombie, réputée pour produire les plus pures émeraudes, cette pierre extraordinaire fut offerte en 1831 à William Cavendish, le 6e duc de Devonshire par l’empereur Pierre Ier du Brésil. Cependant, l’Émeraude de Devonshire, n’est pas la plus grosse gemme jamais trouvée, « Fura » la détrône largement. Extraite en 1956, également de la mine de Muzo, cette Emeraude géante de 11 000 carats pèse environ 2.26 kilo, un monstre à la valeur inestimable.

Pierre du mois de mai, l’Émeraude est l’icône de l’apaisement, la bienveillance et de la compréhension.

Troisième pierre précieuse, tout aussi plébiscité par le monde de la Haute Joaillerie, l’Émeraude fait partie de la famille des Silicates de la variété des Béryls comme l’aigue-marine. Singulière par sa teinte verte, cette couleur est unique à l’Émeraude. Souvent confondue dans l’histoire avec de simples corindons, cette gemme précieuse est pourtant très spécifique. Avec un système cristallin hexagonal, les couleurs de cette pierre oscillent entre vert bleu, vert franc soutenu, vert clair et vert foncé. Ce panel de couleur assez réduit la garde au podium des pierres les plus convoitées et plus prisées dans l’univers des bijoux. Composée de Silicate d’Aluminium, de Béryllium Be3Al2Si6O18 mais aussi de Chrome, de Vanadium et de Fer, elle est cependant très fragile avec une dureté entre 7.5 et 8 sur l’échelle de Mohs. Il est donc très important de faire davantage attention aux créations sertie de ce cristal vert. D’un point de vue gemmologie, la température de fusion de cette pierre est entre 2477 et 2519 °C.

Présente dans de nombreux gisements à travers le monde, l’Émeraude est pour autant très rare. Les pays extracteurs sont nombreux : Afrique du Sud, Australie, Autriche, Brésil, Colombie, Inde, Madagascar, Nigeria, Pakistan, Russie, Tanzanie, USA, Zambie, mais les plus belles pierres viennent définitivement de Colombie formée dans le manteau terrestre, il y a 65 millions d’années.

Toujours corrélé à sa taille, son carat, sa pureté et sa couleur, le prix d’une Émeraude peut rapidement s’envoler. Pierre rare et prisée pour sa couleur vert unique, son origine peut également influer sur sa valeur. En termes d’idées, si la pierre est de belle qualité, la valeur peut dépasser les autres pierres précieuses courantes dans l’univers de la Haute Joaillerie. Comparable, selon certains critères, au diamant, une émeraude d’un carat s’élève à environ 4 870€.

De nos jours, la pièce de Haute Joaillerie en Émeraude la plus chère au monde est la tiare Henckel Von Donnersmarck, issue de la famille noble originaire de Haute-Silésie et créé dans les années 1900. Avec 11 émeraudes taillées en gouttes de 500 carats au total, cette œuvre artistique et historique a été vendue en 2011 par la maison Sotheby’s pour 12,736,927 dollars.

Seule pièce en Émeraude de toutes les collections Mariusse & Bonnet, la bague Printemps porte fièrement les valeurs et le mystère de cette gemme précieuse. Avec sa belle et envoûtante couleur verte, cette création représente le printemps, la saison où la Nature se réveille et reprend ses droits. Imaginée comme une jeune pousse, ce bijou de luxe est serti de 2.10 carats d’émeraudes soigneusement sélectionnées en interne et impossible à retrouver grâce à leur couleur, leur pureté et leur taille exceptionnelle.

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